mercredi 26 septembre 2007
Girolles à l'huile d'olive et mandarine: Monop' power inside...
Que faire quand on n'a pas le temps, pour rien du tout, et pour personne, qu'on rentre tard, qu'on est clairement débordée par le boulot (qu'on adore mais bon, y a pas que le boulot dans la vie, et les catacombes non plus, hein?), qu'au milieu des cartons de la cuisine à la cave, en passant par la salle de bain on ne trouve plus rien (d'où l'obligation de racheter des ustensiles de première nécessité, du type ouvre-boite. Je ne sais pas pourquoi, c'est toujours l'ouvre-boite qui disparait de la circulation en premier. Pour tous les éléments précédement cités, un ouvre boite qui disparait, c'est un drame humain en période de déménagement), qu'on n'est même plus énervée en appelant le service client de Free qui a (dans l'ordre) oublié votre dossier en plein mois d'août/inversé votre ligne avec un total inconnu/vous envoie des mails étranges au moment où vous vous y attendez le moins, qu'un peintre chevelu militant investit votre appartement plein de cartons pour le repeindre intégralement dans une couleur qui ne vous plait même pas (mais vous vous y habituez parce que vous avez l'âme décoratrice), qu'on trouve des gens toujours de plus en plus intolérants et de moins en moins intelligents sur son parcours, qu'il y a trop de "on" et pas assez de "nous", et puis que ce serait bien de diner avec son amoureux italien, hein? je vous le demande?
Voici une non-recette en 2 ingrédients dont un que l'on pourrait considérer comme promotionnel, certes, mais qui n'est pas sponsorisé (rien ne m'a été offert, j'ai un Monoprix à côté de chez moi, et je les remercie d'ouvrir jusqu'à 21h30, ils me sauvent la vie de nombreux soirs de retours difficiles...) Je l'ai réalisée, il y a presque 3 semaines. Ce n'est pas du frais, je vous l'accorde! Mais bon, puisqu'ici, depuis ma tarte aux mirabelles de l'autre jour, vous entrez dans un autre espace-temps, mon retard ne vous étonnera pas... Les girolles sont les seuls champignons que j'apprécie vraiment. Je les éloigne de l'ail autant que possible. Et du persil aussi. Lorsque j'étais enfant, j'adorais les chercher en forêt avec mon père. Les sorties "champignon" me plaisaient encore plus que les sorties "châtaigne", et j'ai gardé l'idée en mémoire que j'étais drôlement douée pour les dénicher. Vrai ou pas? qui sait... Je me souviens d'une cueillette "miraculeuse" en Ardèche, où nous avions trouvé un "tapis" de girolles presque "féérique". Aller aux champignons me manque. Quand je pense qu'en Italie, il faut un permis (comme pour la chasse) pour les cueillir, la consternation m'étreint.
Idée pour utiliser l'huile d'olive à la mandarine Monoprix ou un diner express qui n'est pas bâclé.
Les huiles d'olive aux agrumes sont une merveille, celles-ci en particulier. Ce n'est pas une huile chimiquement modifiée, une invention de l'industrie agro-alimentaire pour bobo en mal de sensations méditerranéennes, mais bien une recette traditionnelle, que l'on trouve aussi en Italie. Mais n'allez pas croire que la petite huile Monoprix ait à rougir de son label "grande distribution". Elle ne démérite pas au niveau gustatif (toute proportion gardée) et selon moi, elle écoule les surplus agricoles, vive l'Europe. J'arrête mes discours obscurs et économiquement peut-être complètement inexacts. A peu de frais, cette huile bouleverse une salade verte, ranime des endives braisées, encanaille les fromages les plus tendres, comme la mozzarella ou même la ricotta.
Avec des girolles, elle associe l'idée même de leurs couleurs (l'huile n'est pas vraiment orange... ce qui est plutôt bon signe!).
Cuire vos girolles, saler et ajouter l'huile à cru, au moment de déguster.
Photos et texte de Peggy Picot, Tous droits réservés ©
Commentaires
Voila, j'ai enfin le temps de lire ce fameux billet dont on parlait! Et je ne suis pas déçu tu imagines! Par contre, il n'y a pas de monop' par ici. Est-ce que cela veut dire que je dois venir à Paris pour m'en procurer ^^? Une recette qui me ferait bien partir en forêt à la recherche de quelques champignons
bonne journée et à bientot, biz!
Tout produit manufacturé me hérisse, je lis Toxic le livre dont Anne de P&P a parlé et suis un peu KO. Pas trop pour nous, nous sommes tendance écolo mais pour tous les autres, ceux que l'on gruge et que l'on prend le risque de rendre malade pour du fric. Bon ce n'est pas le propos. Tu peux aussi la faire toi même cette huile quand ce sera la saison des mandarines et que tes cartons seront rangés. Un permis pour les champignons çà alors pas imaginable. Bon courage
AnneAh oui! pardon, carissima Anne (Chambiers), j'ai oublié de dire qu'en effet dans l'idéal d'un monde parfait, il serait bien meilleur pour ma santé et l'écosystème que je presse moi-même mes olives et je fasse macérer mes mandarines dans mon huile ultra-bio, et ce, à la sueur de mon front avec mes seule petites mains ouvrières. Hélas, comme je vis dans une société où je suis contrainte à consommer une partie importante de produits manufacturés pour m'adapter à cet environnement hostile où le temps en particulier est une denrée aussi rare que les girolles dans ma cour de banlieue parisienne, je m'obstine à penser que ce serait vraiment mentir que de ne pas avouer que le 100% maison est une immense supercherie.
Si tu as aimé "Toxic", prépare-toi car je vais bientôt parler d'un autre livre un peu différent qui va peut-être achever de te faire frémir!!!
appena vado a nizza me ne compero una bottiglia!!
)
Bravissima peggy, belle foto!
;-***