ma dolce vita

... il faut revenir sur ses pas. Je suis toujours surprise et heureuse d'entrer sur l'interface (ultra vintage) de canalblog que je ne fréquente plus depuis 2 ans et trouver des messages à modérer. Des traces d'amitié, de visites, de remerciements pour une recette ou sur un billet tellement ancien que je l'avais oublié. Merci d'arriver par hasard ici et de vous y trouver bien, d'une certaine façon, malgré la poussière accumulée. J'ai changé de vie, j'ai tourné une page professionnelle, je ne vis plus à Paris, j'ai posé mes valises ailleurs! Il y a quelques temps, j'ai dû prendre des décisions importantes et faire des choix nécessaires après tant d'années. Et puis je me suis mise à photographier des gens dans les grands moments de leur vie plutôt que des assiettes dans ma cuisine de banlieue.

Je n'écris presque plus, ce qui était mon métier jusqu'à présent. J'avoue que cela me manque beaucoup, car à force de vivre à l'étranger, j'ai désormais beaucoup perdu en fluidité (et en vocabulaire) et mon français sonne faux! Dans mon travail, je voyage dans toute l'Italie et parfois en Europe, ma toute petite entreprise est bien jeune mais l'aventure est belle.

Malheureusement la vie ne nous a pas épargné et nous avons vécu des épisodes terriblement cruels... Oui parfois pour avancer, il faut revenir sur ses pas.

Je n'ai pas envie de fermer cet espace, certes tellement modeste, surtout à l'époque de l'ultra-professionnalisation des blogs (je vous avoue que je n'ai plus vraiment le temps de suivre la blogosphère culinaire mais de temps en temps je découvre ou redécouvre par hasard des sites superbes et vraiment talentueux).

Alors si vous êtes d'accord, Madolcevita va rester comme ça, un blog inachevé et inconstant, fidèle à ce qu'il est depuis le début, comme un journal virtuel qui m'accompagne depuis des années (date de création 2006 ;-). Bon, on se dit tout, je ne promets rien, je ne sais pas si j'aurais envie de partager à nouveau quelque chose ici sur l'Italie de mon quotidien... Parce que j'ai déménagé 4 fois en l'espace de 2 ans, alors autant vous dire que mon bric à brac de cuisine connait un moment de grande incertitude! Et puis la Dolce Vita n'a définitivement plus le même goût depuis que j'ai abandonné le café espresso pour boire de l'"orzo" avec du lait de soja vanille... Oui c'est un choc, je m'en rends compte... Alors je vais juste vous dire grazie mille et à bientôt!

Ps: dans certains billets, des photos ont disparu à cause d'un changement de base de données. Si je les retrouve dans mes archives, je les remettrai à leur place!

Dans une autre vie (pas en 2011), je porterais un prénom un peu bourgeois comme Béatrice, Victoire, Adèle ou Constance, je saurais me taire et ne pas sourire, je ne serais pas cette grande ado un peu ridée qui devient hystérique devant une araignée.

Dans une autre vie (pas en 2011), je choisirais des vêtements pour les porter (et non pas pour les regarder), j'achèterais des tailleurs-jupe et des pulls en cachemire, j'irais chez le coiffeur et au spa, je serais une femme de mon âge.

Dans une autre vie (pas en 2011), ma bibliothèque serait ordonnée, mes livres classés et disposés sur une rangée (et pas 5 dans tous les sens), j'aurais un plan-épargne logement, j'aurais un plan de travail, j'aurais un plan de carrière, J'AURAIS UN PLAN.

Dans une autre vie (pas en 2011), j'aurais 30 amis sincères, je trouverais "trop bien" les sorties entre filles, j'aurais 3 enfants, un mari et deux canaris, je divorcerais à 40 ans et je serais normale.

Dans une autre vie (pas en 2011), je me sentirais comme tout le monde et je trouverais ça très bien.

Alors dans cette vie, j'ignore ce qu'il faudrait vous/me/nous souhaiter pour 2011 ou alors peut-être si : avoir les yeux grand ouverts et savoir conjuguer au présent ce que l'on est... sans regret.

La nuit de la Saint Sylvestre, on porte du rouge en Italie, ça porte bonheur...

Note: suite à une invasion très désagréable de spammeurs fous qui veulent absolument me vendre des chaussures Gucci (Boh ma cosa vuoi di me?), j'ai dû activer la modération des commentaires.

Note: suite à une invasion très désagréable de spammeurs fous qui veulent absolument me vendre des chaussures Gucci (Boh ma cosa vuoi di me?), j'ai dû activer la modération des commentaires.

Deux recettes consécutives, vous allez commencer par trouver ça effrayant, non? :-)  Après le choc, la culino-confidence: depuis quelques temps, j'ai développé une sorte de lubie pour les "viandes roulées" et tout ce qui est farci (mais ça, ce n'est pas nouveau). Armée de ma ficelle de cuisine, je ligote avec enthousiasme et application ces plats un peu vieillots qui donnent un air de déjeuner du dimanche à mes dîners de la semaine. Ici, le "rollè di manzo" désigne une tranche rectangulaire coupée dans le filet de bœuf mais on cuisine aussi des "rollè" de veau et de volaille avec des farces colorées avec des épinards, enrichies de fromage et de jambon. Cette version de saison met en scène mon ami le chou vert et les châtaignes que je ne mange pas à Noël puisqu'à Rome, la dinde aux marrons n'est traditionnellement jamais au menu.

Roulé de bœuf au chou et aux châtaignes

Pour 6 personnes

• 1 rollè de bœuf (environ 800g)
• 8 grandes feuilles de chou vert
• 1 oignon
• 500g de châtaignes cuites au four
• 50g de lomo espagnol (filet mignon de porc préparé en salaison, c'est extra! en France, on le trouve souvent déjà tranché mais si vous avez l'occasion d'en acheter un entier en Espagne, n'hésitez pas, c'est une charcuterie "maigre" et savoureuse) ou à défaut utiliser de la poitrine fumée
• 1/2 verre de vin blanc sec

Blanchir le chou dans un grand volume d'eau bouillante légèrement salée. Réserver 4 grandes feuilles de taille similaire et couper le reste en lanières fines. Eplucher les châtaignes cuites et en hacher grossièrement une douzaine. Dans une poêle, faire chauffer un peu d'huile d'olive. Faire revenir l'oignon coupé en petits morceaux jusqu'à ce qu'il soit translucide puis ajouter le chou et les châtaignes hachés et le lomo taillé en petits dés. Poivrer et saler. Disposer les feuilles de chou sur le plan de travail en les superposant pour qu'elles s'adaptent à la mesure exact du rectangle de viande. Saler, poivrer la viande puis couvrir avec la farce. Rouler délicatement et refermer solidement le roulé avec plusieurs tours de ficelle de cuisine. Placer votre roulé dans un plat à four. Verser le vin blanc et cuire couvert d'un papier aluminium pendant 40 minutes dans un four préalablement préchauffé à 190°C. 20 minutes avant la fin, ajouter les châtaignes dans le plat.
Servir coupé en tranches avec les châtaignes. Comme garniture, vous pouvez utiliser le reste de votre chou vert dont la recette du roulé n'utilise que 8 feuilles. Faites revenir le chou précédemment blanchi avec un peu de lomo coupé en dés ou de lard fumé.

Et puisque c'est la saison de la "stella di Natale"...

Photos et texte de Peggy Picot, Tous droits réservés

Note: suite à une invasion très désagréable de spammeurs fous qui veulent absolument me vendre des chaussures Gucci (Boh ma cosa vuoi di me?), j'ai dû activer la modération des commentaires.

Eté comme hiver, il y a une grande tasse que je préfère. C'est la mienne, elle est à moi, elle me ressemble, je me la suis appropriée. Depuis 3, 4 ou 5 ans, je ne me souviens plus, elle ne me quitte pas. Hors sujet au mois d'août, d'évidente circonstance à Noël, son petit sapin étoilé fait partie de mon rituel du matin. Lorsque je cuisine dans notre micro-"angolo cottura" romain, elle n'est jamais loin. Absorbée par la préparation du déjeuner, attentive à ne provoquer aucun désastre domestique à l'heure du dîner (je suis à la fois maladroite et étourdie), je finis toujours par l'oublier et par boire mon thé froid, trop infusé. Mais, les journées se terminent parfois mieux qu'elles ne commencent, un mug de fête à la main.

Tarte mascarpone et chocolat (cheesecake au mascarpone)

Ingrédients pour 8 personnes:

• 1 pâte feuilletée
• 250g de mascarpone
• 250g de ricotta
• 150g de sucre
• 10g de fécule de pomme de terre
• 100g de chocolat noir
• 2 jaunes d'œuf
• 1/2 cuillère à café de cannelle

Préchauffer le four à 180°C. Mettre dans un grand saladier la ricotta, les jaunes d'œuf, le sucre, la fécule et la cannelle. Battre à l'aide d'un fouet pour obtenir un mélange bien lisse. Ajouter le mascarpone et le chocolat coupé en morceaux (vous pouvez aussi utiliser des pépites de chocolat). Disposer la pâte feuilletée dans un moule à tarte. Verser la préparation. Cuire environ 40 minutes à 180°C en veillant à ce que le dessus de la tarte ne brûle pas.
Servir froid saupoudré de sucre glace et de cacao. 

Lorsque j'ai commencé à écrire ce blog en juin 2006, la blogosphère - déjà en pleine mutation - se trouvait encore au stade artisanal. Les marques commençaient seulement à saisir le potentiel providentiel en terme de communication gratos (gagnant-super gagnant: je t'offre une boite de biscuits, je profite d'une pub à l'œil sur ton blog) et de main d'œuvre low-cost que représentaient les blogueurs. Imaginez tout de même qu'il était possible de publier des photos moches de notre assiette du déjeuner, que les billets sponsorisés n'existaient pas, que personne ne portait aux nues les macarons ou les cupcakes, que le classement wikio n'était pas né. Les mots "référencement", "affiliation", '"régie publicitaire", "blog influent" n'avaient aucun sens. Dingue, non?

A l'ère industrielle du blog, j'avoue que ça ne m'amuse plus tellement. Et ça se voit! Mais savoir qui on est a toujours de l'importance.

Merci Bibi d'avoir tenu compagnie à mon figuier tout l'été.

Polaroids-iphone, dans la tendance du micro-blogging

Polaroids-iphone, dans la tendance du micro-blogging

Il y a plusieurs mois que j'ai réalisé cette recette traditionnelle mais comme j'avais promis de partager ici cet incontournable de la gastronomie romaine populaire, eccoci qua! NB pour les fidèles: "les prochains jours" ici = 2 mois et demi plus tard dans la réalité.

Pendant le Carême à Rome, il était de tradition de rompre le jeûne avec les maritozzi, des petits pains sucrés enrichis de raisins secs, pignons de pin et cédrat confit. Les amoureux les offraient aussi à leur fiancée le premier vendredi du mois de mars (date de la saint Valentin à l'époque) avec parfois une précieuse surprise à l'intérieur. Les Romains ont encore l'habitude de les déguster au petit déjeuner, souvent fourrés de crème fouettée, même si le croissant -  cornetto rempli de crème pâtissière, de Nutella à la pâte briochée plus que feuilletée ou encore croissant intégral fourré au miel - les supplante désormais dans les bars de la ville.

Maritozzi

Temps de préparation: 40 minutes + 8h30 de levée

350g de farine
2 oeufs
50g de sucre
100g de raisins secs
100g de pignons de pin
30g de cédrat confit coupé en petits dés
20g de levure de bière
4 cuillères à soupe d'huile d'olive
sel

- Émietter la levure dans un peu d'eau tiède. Ajouter 50g de farine et travailler le mélange jusqu'à obtenir une pâte molle. Laisser reposer au chaud pendant 30 minutes.
- Ajouter ensuite à la pâte 100g de farine, 1 oeuf, 1 cuillère à soupe d'huile d'olive et une pincée de sel. Travailler à nouveau puis remettre à lever au moins 2 heures.
- Pétrir longuement avant de verser le reste de la farine, le second oeuf, le sucre, 2 cuillères à soupe d'huile d'olive et 2 pincées de sel.
- Joindre à la pâte les raisins, les pignons et les dés de cédrat puis former des petits pains ovales d'environ 5 cm. Laisser lever environ 6 heures sur une plaque recouverte de papier sulfurisé badigeonné d'huile, en prenant soin de bien les espacer.
- Cuire 20 minutes à 180°C.

Photos et texte de Peggy Picot, Tous droits réservés